Aline Kundig
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Aline Kundig est une photographe franco-suisse, basée à Genève.
Sa singularité et son indépendance dans la création, sa fantaisie, sa sensibilité parfois « extra sensorielle " animée par une pratique régulière de la promenade méditative, l’amènent à cultiver un paradoxe fécond entre un certain classicisme formel (photographies noir et blanc, qualité des prises de vue) et un intarissable goût pour l’étrange, le fragile, l’autofiction, et en un mot, la liberté totale d’interprétation du réel, quitte à diversifier les medium dont elle se saisit.
Pour cette exposition autour du renouveau du surréalisme dans la pratique contemporaine, elle présente trois séries représentatives de son travail. La première et la plus ancienne, intitulée « Souffles» évoque la présence, entre apparition et disparition, d’un motif récurrent « dévoilé » partout autour du globe dans des paysages sublimes et immenses. Ce « voile » que nous retrouvons chaque fois, réellement présent lors de la prise de vue, apparait alors comme un esprit « fantomatique » qui s’invite systématiquement et fait dérailler par son étrangeté la vision « carte postale » de ces espaces. Une série plus récente, « Portraits d’arbres », avec un traitement là aussi classique en noir et blanc, postule, avec la fibre surréaliste qui caractérise l’artiste, que chaque arbre revêt une personnalité particulière, du vieux grognon noueux, au poète lyrique. Il faut dire que le protocole qui consiste à les photographier uniquement l’hiver, sans leur feuillage, au crépuscule et avec un éclairage de fin de monde, leur confère là-aussi une singularité déconcertante et en même temps émouvante. Sera enfin présentée « Captures », une série « in progress » où Aline Kundig, très influencée également par l’humour dada issu du mouvement zurichois, mêle une réalité très triviale, celle des « caméras » de surveillance, à la fantaisie merveilleuse du conte enfantin. Par un processus de « captations » d’images infrarouges, nous voici cette fois plongés dans un univers où les animaux nocturnes, réellement enregistrés, co-existent avec ces mises en scènes fantaisistes dans lesquelles l’artiste n’hésite pas à se présenter, souvent à demi nue, dans un halo de lumière flou, déguisée telle une fée, un elfe ou une dryade de la forêt !!!
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Aline expose en Suisse et à l’étranger. Lauréate, entre autres, du prix Kodak et du prix Ilford.
Ses œuvres font parties de nombreuses collections privées et institutionnelles.
Instagram : aline_kundig
Isabelle Ardevol
Après des études aux Beaux-Arts à Paris, j’ai beaucoup voyagé et longtemps vécu à l'étranger. Je suis de retour en Suisse depuis 2009 et me dédie entièrement à la sculpture.
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Ma sculpture est un compromis entre l’abstrait et le figuratif, entre la tradition et la modernité, entre un presque académisme du réalisme et la modernité de l’émotion… mais en y réfléchissant mieux, ma sculpture parle avant tout de dualité. Car pour moi la dualité est l’une des caractéristiques de l’être humain, le beau parfait comme le mal absolu n’existent pas, le noir sans le blanc ne serait rien, le rire sans les larmes n’aurait aucune valeur, et je suis à la recherche d’un équilibre entre toutes ces notions, un équilibre fragile, bien sûr, mais un équilibre vital.
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Oeuvre exposée: Anorexie d'eau.
Visiter le glacier du Rhône a été une expérience marquante pour moi.
Face au lac léman on oublie vite que le réchauffement climatique n’a pas que des effets «loin» de nous. A 160 kilomètres de Lausanne les bâches couvrant le glacier font étrangement penser à un camp de réfugiés.
Argile, résine et métal se fondent dans un cri muet suivant le tracé géographique du glacier…
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Emmanuelle Michaux
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Emmanuelle Michaux est une artiste franco-suisse, née en 1970, qui vit et travaille à Genève.
Elle est plasticienne, écrivaine, scénariste et réalisatrice. Elle a écrit un mémoire en master de lettres modernes à La Sorbonne sur la rencontre du cinéma et du Surréalisme.
Son travail trouve sa source d’inspiration dans sa mémoire personnelle, ou celle d’anonymes, à travers des films amateurs anciens collectionnés par son père, des photos trouvées sur des brocantes, des objets collectés au hasard.
Il en résulte une série d’œuvres, installations, vidéos, et textes poétiques qui questionnent la frontière entre l’existence et la disparition. En ce sens, la définition qu’André Breton donne en 1924 dans le Premier Manifeste surréaliste de leur démarche peut rejoindre celle d’Emmanuelle Michaux :"La résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité "
Les thèmes omniprésents dans son travail sont la mémoire affective, l’enfance et le temps.
Ses œuvres ont été diffusées dans divers lieux et festivals, aux 5e et 6e biennales internationales du film sur l’art du Centre Georges Pompidou, au Fresnoy, à artgenève, et dans des galeries à Genève et Paris. Son travail théorique a été publié chez L’Harmattan et par l’Action Artistique de la Ville de Paris. Elle a également donné des cours et des conférences à la Sorbonne, et à la HEAD. Elle est diplômée du Fresnoy, Studio National des arts contemporains.
Camilo Gonzalez
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Né en Colombie en 1986, Camilo Gonzalez est arrivé en Suisse en 2008, il vit aujourd’hui à Yverdon.
« Que ce soit au travers de dessins, peintures, vidéo ou sculptures, mon art est étroitement lié à l’enfance, à la couleur, aux traumatismes subis par notre enfant intérieur, à la sensualité et aux interactions humaines dans la réalité d’aujourd’hui.
Depuis plusieurs années maintenant, mes pensées et mon travail me guident naturellement vers l’esprit du mouvement surréaliste.
Considéré comme un précurseur du surréalisme, Arcimboldo tentait de donner une image réelle de l’irréel généré par la pensée. Il utilisait notamment des fruits, des légumes ou encore des crustacés pour créer les visages dans ses œuvres. Mon travail photographique actuel s’en inspire car j’utilise également des aliments et des fleurs pour réaliser mes œuvres au-travers desquelles je tente de dépeindre ma vision du monde d’aujourd’hui. Notre pays est également un des pays qui jette le plus de nourriture alors que le monde en manque et que de plus en plus de gens sur notre planète ont faim.
Je travaille les formes, les textures, les matières organiques et les met en scène dans un environnement coloré et surréaliste. J’interagis avec les matières et les fait passer du physique à l’onirique en passant par le numérique dans le but de reconnecter l’homme avec sa réalité inconsciente.
Le travail présenté qui s’intitule « Conversations avec Arcimboldo » se veut être un hommage de ma part à cet artiste particulier, précurseur et hors-normes dont j’admire profondément le travail. Tout en essayant de le transcrire dans le monde et la réalité d’aujourd’hui. »
Formé aux Arts Visuels à l’ECAL, puis au métier d’enseignant à la HEP, Camilo a été lauréat du challenge artistique du Festival de La Harpe 2021.
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Instagram:CamiloGonzalezArt